L’empathie fait une partie intégrante de notre nature. En fait, nous pouvons améliorer ces qualités en entraînant notre cerveau à travers la pratique de la méditation, de la pleine conscience et la bonté aimante. Les humains sont-ils les seuls êtres capables de montrer ces traces positives de gentillesse, de compassion et d’empathie les uns envers les autres? Qu’en est-il des êtres vivants, comme les animaux et les arbres? Quelles leçons pouvons-nous apprendre en observant le monde naturel qui nous entoure?
Empathie et altruisme chez les animaux non humains
Les êtres humains ne sont pas les seuls à développer des sentiments positifs. Dans le règne animal, nous pouvons trouver de nombreux exemples. Dans son livre « Le temps de l’empathie », le biologiste Frans De Waal nous montre d’innombrables histoires de comportement altruiste et empathique dans diverses espèces d’animaux, selon des études scientifiques de grands primates tels que les chimpanzés et les bonobos, entre autres. Ces études montrent une véritable capacité d’équité et de réciprocité; aussi, à quel point ces espèces se soucient de leurs pairs et sont disposées à venir à leurs aides, même en mettant parfois leur propre vie en danger.
Certains comportements étudiés chez les chimpanzés par exemple, montrent aussi comment ces traits de l’empathie et la compassion sont ceux qui maintiennent la cohésion sociale et l’harmonie dans les groupes. Ainsi, les les hommes et les femmes qui occupent les postes hiérarchiques les plus élevés peuvent avoir un rôle clé dans la résolution des conflits au niveau des groupes. Ils interviennent souvent lorsque des différends entre les membres commencent à devenir plus agressif. Ils arrivent à aider par la médiation et la réconciliation. Ces individus sont donc extrêmement importants pour maintenir la paix et la survie des membres de leurs groupes.
Image : Selvan Tamilman, sur Unsplash
Mais qu’en est-il des plantes? – “The Wood Wide Web”
L’empathie est un trait ancestral qui caractérise les animaux et, récemment nous commençons à découvrir que les plantes aussi possède cette faculté. Des études conduites par Suzanne Simard, chercheuse et professeure à l’Université de la Colombie-Britannique, qui a passé plus de 30 ans à étudier la communication entre les arbres, raconte: «dans des forêts tempérées nous montrent comment les arbres ont un système de communication complexe dans le sol à travers leurs racines qui s’étend même sur des kilomètres dans la forêt, comme s’il s’agissait d’un immense « internet » souterrain secret. Ce réseau est appelez “large réseau en bois” ou en anglais, “Wood Wide Web”. Ce système de réseaux de communication et d’échange d’information est vraiment brillant: il est appelé «mycorhize» et se compose de la relation étroite entre les racines des arbres avec un champignon qui pousse autour d’eux. Ces mycorhizes favorisent la communication entre un arbre et un autre, leur permettant même de distinguer entre ceux qui sont leurs parents directs et ceux qui ne le sont pas.
Ce système de communication est si complet et efficace qu’il aide considérablement la survie des arbres, a travers des actions coordonnées dans des situations d’urgences et en montrant une solidarité remarquable. Ainsi, ces réseaux souterrains entre les racines des arbres et les champignons leur permettent de transférer des nutriments, de partager des informations sur les dangers comme les ravageurs, et aussi d’attaquer des plantes envahissantes ou des animaux prédateurs. Quand un arbre se sent menacé par des parasites (de l’attaque des insectes, par exemple) ou d’autres plantes comme les mauvaises herbes, il déclenche un signal pour les autres arbres et une «barrière» est réalisée sous la forme de substances volatiles qui modifient la production de protéines, donnant aux feuilles un goût désagréable.
Solidarité dans le règne végétal
Image: Wood Wide Web par “Hiking Artist”.
D’un autre côté, les arbres plus gros (appelés «Hubs» ou « arbres-mère») donnent une partie de leurs nutriments aux plus petits, étant chargés de favoriser et de protéger leur bonne croissance. Mais cette aide ne se produit pas seulement entre des parents de la même espèce, mais entre plusieurs espèces interdépendantes, ce qui serait des signes de solidarité entre les plantes.
Au suget, Suzanne Simard raconte: «Nous savons tous que nous privilégions nos propres enfants, et je me demandais si le cèdre pouvait reconnaître sa propre espèce. Alors nous avons commencé une expérience: on a planté des arbres-mère de cèdre avec des muettes « familières» (lié à l’arbre-mère) et d’autres non « familières». Dans tous les cas, les arbres-mères on reconnus leurs descendants, et les ont favorisée en leurs donnant des réseaux mycorhiziens plus grands, en leur envoyant plus de carbone sous terre; et ont même réduit la concurrence de ses propres racines pour créer un meilleur cadre pour ses « enfants ». Lorsque les arbres-mères étaient blessés ou en train de mourir, ils ont envoyé aussi des messages de sagesse à la prochaine génération de jeunes plantes. En définitif, on peut conclure que les arbres ont aussi la capacité de se parler entre eux.
Image en vedette: Valeriy Andrushko sur Unsplash.